Pourquoi cet article ici ? La liberté d’expression fait partie intégrante de l’audiovisuel afin que celui-ci ne deviennent pas un simple "soma".
Mes réserves sur l’unité nationale.
Athé depuis 5 générations et arrière petit fils de communard, je dis bien des choses à toute forme d’obédience (je les respectent cependant dans la mesure d’une réciprocité).
Voir les principaux promoteurs de ces communautarismes [1] et stigmatisations s’ exprimer sans vergogne dans les heures qui suivent en vantant toujours plus de mesures liberticides me donnent déjà la nausée [2].
Ironie de l’histoire de voir une bande de trublions libres penseurs, coco, gauchos, moqués, méprisés par une majorité de personnes et finalement décimés, soulever l’obscurantisme dans lequel nous plongeons allègrement. Dans une douce torpeur de citoyenneté de pacotille et au nom du libre marché et d’une pensée unique.
On a déjà essayé de me faire le coup avec "nous sommes tous des américains", résultat : patriot act, nsa, lpm,............., alors qu’Olslo a répliqué un renforcement des libertés après les attentats.
Les orientations régaliennes, liberticides, de nos gouvernants ou élus, délaissant la culture pour le divertissement, négligeant le pluralisme éducatif, sont à reconsidérer en urgence.
La démagogie des médias qui nourrissent la peur et la vacuité à grand renfort de faits divers, polars toujours plus glauques, d’infos sans consistances, plateaux d’"experts", blagues cyniques et autres soaps .
Il n’existe toujours pas de réel enseignement de l’audiovisuel ni des outils internets dans les établissements scolaires avant l’enseignement supérieur, pourtant la clef pour déjouer l’arbitraire, l’ignorance, l’endoctrinement, la bêtise et promouvoir les plaisirs de la curiosité, de l’humour, de l’intelligence, de l’imagination.
Je reviens de l’ESAV à Toulouse, seule des 3 écoles publiques de cinéma à être dépendante de l’enseignement supérieur et qui est désormais menacée de disparition après 35 ans d’existence. La LRU (cheval de Troie de l’AGCS et TAFTA) commence à agir....
Prouvez donc, Messieur les responsables de Toulouse le Mirail, que "Vous êtes Charlie", en abrogeant les mesures assassines sur cette école ; l’expression et sa liberté commencent dans ces établissements.
Culture, musique, théâtre, expression, photo, vidéo, débats,...., dans les établissements scolaires sont de plus en plus remplacés par qcm, évaluations, études de cas orientés (en géographie, on demande aux enfants de savoir combien de bateaux possède la CGM), voyages scolaires coûteux et consensuels et peu d’ouvertures sur d’autres alternatives de société, de culture, d’architecture, d’économie…
Ma mère était professeur d’éducation socio-culturelle en lycée agricole (il y avait un gros travail dans le monde agricole à ce niveau là). Enseignement tellement émancipateur que je côtoie régulièrement d’anciens élèves dans ma profession (cinéma, documentaire). Tellement émancipateur que ça n’a jamais été étendu dans l’éducation nationale, comme initialement envisagé, car jugé trop subversif [3].
La faillite du suffrage universel sans conscience ou connaissance politique, les quartiers populaires, villages ou banlieues abandonnées, soumis à un véritable couvre feu après 20h00 depuis plus de 30 ans, plus de maison de quartier, de centres culturels, même plus de police de proximité qui jouait au foot. L’uniformisation des pratiques culturelles, désormais qualifiées de "divertissement".
Quand les élus et autres politiques défileront-ils derrière une population emmancipée, sans faire systématiquement preuve d’opportunisme ?
Les choix économiques, fiscaux, inégalités, plans sociaux, cost killing, AGCS, TAFTA... et les fonds étrangers qui investissent massivement en France dans les bâtiments, entreprises, équipe de foot, aéroports... (pas toujours exemplaires en matière de fanatisme autoritaire ou religieux ) ?
Le "Moral des ménages" [4]apprécié sur la base de leur consumérisme et non sur leur culture, érudition, éducation et la valeur d’un homme à la hauteur de ses revenus ou de sa notoriété.... ?
Toutes ces questions sont-elles totalement étrangères à la situation actuelle ?
Je ne me sens pas encore en mesure d’arborer "je suis Charlie" tant subsistent de contradictions dans mon quotidien mais je vais m’y atteler autant que possible.
Les fondements politiques, économiques, satiriques, coquins, joyeux, humanistes, pertinents,..., de mon éducation se sont évanouis ce 7 janvier.
"J’aimerais être Charlie" et je vous pleure.
Yvan.
La photo jointe de la bourse de New York pose question...
Etienne Chouard "La situation n’est pas... par ce-soir-ou-jamais