Deux films à l’affiche en novembre auscultent la chose politique dans l’Hexagone. Dans « Le Nom des gens » (sortie le 24), Michel Leclerc met en scène une jeune fille qui rééduque ses ennemis politiques par… le sexe. En prime, l’apparition d’un acteur nommé Lionel Jospin. Dans « Dernier étage, gauche, gauche » (en salles le 17), le néophyte Angelo Cianci pose sa caméra en banlieue et oublie les clichés.
Souvent vilipendé pour son manque d’implication sur la scène politique (un jugement un rien expéditif), le cinéma français se secoue et on ne voit aucune raison de ne pas s’en féliciter.
Après « Commissariat », le stimulant documentaire de Ilan Klipper et Virgil Vernier ; après « Potiche », la plaisanterie signée François Ozon qui met en scène l’agitation politique des 70’s et reluque (un peu) notre époque, deux films radiographient l’actualité avec une impertinence bienvenue.
En attendant, pour 2011, d’autres fictions consacrées à la chose publique -dont celle sur Sarkozy (« La Conquête », de Xavier Durringer, avec, dans le rôle-titre, Denis Podalydès)- voici deux bonnes raisons de fréquenter les salles dans les semaines à venir.
« Dernier étage, gauche, gauche » : mieux vaut en rire
Il bosse comme huissier et n’en est pas particulièrement fier. Il accomplit sa triste besogne un 11 septembre au matin dans une cité de Montigny et est pris en otage par deux habitants. Ces derniers, un père et son fils, ne s’entendent sur rien, mais partagent un mal-être identitaire du genre tenace. (Voir la bande-annonce)