Inspiré d’une histoire vraie, ce conte moderne, interprété par François Cluzet et Omar Sy, remporte un grand succès dans les salles de l’Hexagone.
« Intouchables » est une excellente comédie. J’ai ri, j’ai apprécié le jeu des acteurs, la drôlerie d’Omar Sy, et la tendresse qu’elle déverse à grands flots sur les spectateurs... J’en suis ressorti heureux. Mais tout en m’interrogeant : pourquoi ce film marche-t-il si bien, au point d’être applaudi dans les salles ? Déjà près de deux millions d’entrées !
Quelle corde touche-t-il donc dans la France de 2011 ?
L’explication ne saute en effet pas aux yeux. Il s’agit d’une comédie simple, avec une vague toile de fond sociale : l’histoire d’une amitié entre un « jeune chômeur des banlieues » (Omar Sy, du « Service après-vente des émissions » de Canal +, plus si jeune, en fait) et un quinqua milliardaire tétraplégique (François Cluzet, impeccable dans le film).
Le tétraplégique et le paralysé social sont deux parias, chacun à leur manière : intouchables, donc, et évidemment touchants. Le jeune Driss a connu une réalité dure (abandon par ses parents, trafic de drogue, prison...) mais c’est du bon pain. On ne sait pas trop comment l’autre, Philippe, est devenu ultra-riche – probablement un héritier – mais c’est un type ouvert et épris de liberté.